BIATHLON / COUPE DU MONDE Becaert: “J’arrête”
Sylvie Becaert a annoncé ce jeudi, à l’issue du sprint de la Coupe du monde d’Oslo, la fin de sa carrière. La Haut-Savoyarde tirera sa révérence après les championnats de France aux Rousses (3-5 avril) après onze années au plus haut-niveau, deux médailles olympiques, un titre de championne du monde du sprint et un petit globe de cristal, entre autre.
Sylvie, avez-vous pris votre décision quant à la suite de votre carrière?
“J’arrête. J’avais déjà décidé en début de saison d’arrêter à la fin de cet hiver, mais je voulais attendre pour l’annoncer. J’en ai discuté aujourd’hui avec les autres qui ont annoncé leur retraite (les Allemandes Wilhelm, Hauswald, Beck): c’est vraiment un changement de génération. Toutes celles de ma génération partent, on a attendu jusqu’à Vancouver et on part. C’est normal.”
Pourquoi mettre un terme à votre carrière?
“Je suis toujours motivée, je ne suis pas écoeurée, mais j’ai envie de passer à autre chose, avoir des enfants. J’ai fait mon temps!”
Que retenez-vous de votre carrière sportive?
“Que des belles choses! J’ai vécu des choses formidables. Etre championne du monde, avoir des médailles olympiques… Le biathlon, c’est une super école de la vie, j’ai connu des gens super. Là, je quitte une équipe très forte. C’est un petit regret, elles sont trop jeunes et moi trop vieille!”
Quels sont vos projets?
“A court terme, c’est fonder une famille. Après, côté professionnel, il faut prendre le temps de réfléchir, de se poser, de prendre les bonnes décisions. J’ai fait des études de Commerce, alors pourquoi pas continuer dans ce domaine. Je vais aussi faire partie du comité d’organisation de la Coupe du monde au Grand-Bornand. Et si je peux faire profiter de mon expérience aux jeunes auprès de mon club ou de mon comité, pourquoi pas. Mon club du Grand-Bornand m’a toujours soutenue, je les en remercie, tout comme les Douanes avec qui je suis en contrat depuis 1999.”
Qu’allez vous faire maintenant?
“Terminer la saison! Il reste encore quatre courses individuelles, je veux bien terminer.”
Recueilli par Valentine PERAZIO